Ventilation industrielle : comment adapter votre système aux polluants spécifiques de votre activité ?

Dans un contexte où la qualité de l’air intérieur devient un enjeu majeur en milieu professionnel, les sites industriels sont confrontés à des défis très spécifiques.

Poussières de bois, fumées de soudure, vapeurs de solvants, brouillards d’huile… chaque activité génère ses propres polluants, qui nécessitent des solutions de ventilation sur mesure.

L’enjeu est triple : préserver la santé des travailleurs, protéger les installations et respecter les obligations légales. Comment adapter efficacement la ventilation à ces risques ? Air Ambiance fait le point.

Identifier les polluants selon l’activité : une typologie essentielle

La première étape consiste à identifier précisément les types de polluants générés par les procédés industriels.

Ces substances peuvent être solides, liquides ou gazeuses, et leur dangerosité dépend de leur concentration, de leur rémanence dans l’air et de leur effet sur la santé ou sur les machines.

Poussières et particules en suspension

Produites dans des secteurs comme le bois, le textile, le ciment ou l’agroalimentaire, les poussières représentent un risque à plusieurs niveaux.

Elles peuvent provoquer des pathologies respiratoires chroniques, endommager les machines, colmater les filtres, et même, dans certains cas, générer un risque d’explosion en atmosphère ATEX. Leur granulométrie est un facteur clé dans le choix des dispositifs de captation et de filtration.

Fumées et gaz toxiques

L’industrie du métal (soudure, découpe plasma), la chimie ou encore l’incinération génèrent des fumées contenant des gaz irritants ou toxiques (oxydes d’azote, ozone, composés métalliques).

Ces polluants doivent être captés au plus près de la source pour limiter leur dispersion dans l’air ambiant. Leur toxicité impose des niveaux d’exposition très stricts, parfois inférieurs à quelques parties par million.

Composés organiques volatils (COV)

Les industries de la peinture, de l’impression, des plastiques ou de la pharmacie libèrent des solvants volatils (benzène, toluène, acétone…) qui sont neurotoxiques, inflammables et nocifs à long terme.

Les COV doivent être captés par des systèmes spécifiques équipés de filtres à charbon actif ou de dispositifs de traitement par adsorption ou oxydation catalytique.

Brouillards d’huiles et aérosols

Les centres d’usinage, en particulier ceux qui utilisent des machines-outils à grande vitesse, produisent des aérosols d’huile de coupe.

Invisibles à l’œil nu, ces particules peuvent s’accumuler sur les sols, les surfaces et les conduits, générant des risques de glissade, de contamination croisée et d’encrassement des installations. Une ventilation performante avec des modules de coalescence est souvent indispensable.

Vapeurs chaudes, humidité et odeurs

Les industries alimentaires, les stations d’épuration ou les activités de cuisson et de transformation libèrent des quantités importantes de vapeur d’eau, d’odeurs organiques ou d’effluents acides. Une mauvaise gestion de ces flux entraîne condensation, corrosion, développement microbien et inconfort olfactif.

Réglementation : des normes strictes à respecter

L’exposition aux polluants en milieu industriel est encadrée par des réglementations belges et européennes. Ces normes imposent des limites précises et exigent la mise en œuvre de systèmes de ventilation adaptés.

Les valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) définissent la concentration maximale admissible d’un polluant dans l’air ambiant. Elles sont régulièrement mises à jour selon les connaissances scientifiques. Les entreprises doivent les respecter sous peine de sanctions.

La norme NBN D50-001 spécifie les exigences pour la ventilation mécanique contrôlée (VMC) dans les bâtiments non résidentiels, tandis que la NBN EN 13779 fournit des critères de performance pour les systèmes de ventilation et de conditionnement d’air dans les zones à occupation humaine.

Enfin, les installations en atmosphère explosive doivent répondre aux directives ATEX, qui imposent des mesures particulières de captation, de confinement et de sécurisation des équipements.

Concevoir un système adapté : les solutions techniques

Face à la diversité des polluants et des contraintes, la ventilation industrielle doit être conçue comme une solution sur mesure. Plusieurs approches techniques existent pour répondre aux exigences de sécurité, d’efficacité et de conformité.

Ventilation générale ou extraction localisée

La ventilation générale permet de renouveler l’air ambiant à l’échelle du bâtiment, tandis que l’extraction localisée capte les polluants au plus près de leur émission. Cette dernière est souvent indispensable pour les substances dangereuses ou concentrées. Des dispositifs comme les bras articulés, les hottes aspirantes ou les buses de captation permettent de limiter la dispersion dans l’air.

Filtration et épuration

Selon la nature du polluant, différents types de filtres sont utilisés : filtres mécaniques pour les poussières, électrostatiques pour les fumées, filtres à charbon actif pour les COV, systèmes de coalescence pour les brouillards d’huile. Le choix du média filtrant dépend des dimensions des particules et de leur composition chimique.

Débit d’air et recyclage

Le dimensionnement des systèmes repose sur un calcul précis des débits nécessaires, en tenant compte de la production de polluants, du volume des locaux et de la fréquence d’occupation. Dans certains cas, une partie de l’air filtré peut être recyclée pour des raisons énergétiques, à condition de respecter les normes d’hygiène.

Automatisation et monitoring

Les systèmes modernes de ventilation peuvent intégrer des capteurs en continu : particules fines (PM2.5, PM10), COV, CO2, température, hygrométrie. Ces données permettent d’ajuster les débits en temps réel, d’anticiper l’encrassement des filtres et d’alerter en cas de dépassement des seuils.

Études de cas : des interventions ciblées par Air Ambiance

Air Ambiance intervient régulièrement dans des contextes industriels exigeants, en adaptant ses solutions à la nature des polluants rencontrés.

Dans une PME métallurgique en région liégeoise, nous avons installé un système d’extraction localisée des fumées de soudure avec bras articulés et filtres à cartouches haute performance. Résultat : une baisse mesurée de 78 % des concentrations de particules dans l’air.

Dans un atelier d’usinage de précision, confronté à une forte concentration de brouillards d’huile, notre équipe a conçu une solution avec épurateurs électrostatiques et désembuage à flux laminaire. Les surfaces sont restées propres et les nuisances olfactives ont été supprimées.

Dans l’agroalimentaire, un site de transformation de viandes situé en Wallonie a bénéficié d’un dispositif combinant extraction, traitement des odeurs et récupération de chaleur. Cette approche a permis de concilier performance énergétique et hygiène renforcée.

Une démarche globale pour un environnement industriel sain

Une bonne ventilation industrielle ne se limite pas à l’installation d’un extracteur. Il s’agit d’une stratégie globale, fondée sur une compréhension fine des procédés, une analyse des risques et une conception rigoureuse. Cela implique également un suivi régulier, un entretien planifié des filtres et un pilotage intelligent des équipements.

Chez Air Ambiance, nous accompagnons les industriels dans cette démarche exigeante. Notre expertise technique, notre connaissance des normes et notre capacité à proposer des solutions sur mesure nous permettent de répondre aux enjeux des entreprises actives en Wallonie et au-delà.

Envie d’optimiser la qualité de l’air sur votre site industriel ? Discutons de votre environnement, de vos contraintes et de vos objectifs : chaque projet mérite une solution personnalisée.